2010/05/02

OPENING 24.06.10 : V.A.D. - BY CLASSIC - 25.06 > 18.07.10



galerie kamchatka
23, rue charles V 75004 Paris





24.06.10 : VERNISSAGE / OPENING : VAD CURATED BY CLASSIC 
EXPOSITION DU 25.06.10 AU 18.07.10 

Carte blanche à CLASSIC

Va Au Diable

Apparus au tout début de la décennie 90, les VAD sont avant tout un groupe de graffiti. Va Au Diable comme une définition parfaite de leur vision de la vie en tant que grand messe autodestructrice. Après une vingtaine d'années de pratique extrême dans les rues de Paris, mais aussi de fêtes, de voyages et de déviance en tout genre, ses membres ont également acquis une solide expérience en matière de création artistique. Individuellement, chacun a expérimenté d'autres voies, construisant peu à peu une oeuvre au style unique.

Produite par Classic, Va Au Diable sera une exposition événement réunissant à la fois la totalité des membres du groupe au sein d'une installation inédite, tout en laissant carte blanche aux quelques artistes expérimentés qu'il compte (Honet, Olivier Kosta-Théfaine, Earl, Nascio, Noé Nadaud NP77,  Silvio Magaglio, Gues, Smurf, 2Shy, Spit).

Cette exposition sera également l'occasion de proposer un ouvrage inédit, édité à seulement 500 exemplaires. Plutôt conçu comme une monographie du groupe qu'un catalogue fidèle des oeuvres montrées, il sera la trace permanente de cette exposition temporaire.




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Pour plus d'informations : www.kamchatka.fr ou http://kamchatka-artblog.blogspot.com 
La galerie est ouverte du mercredi au samedi de 14h à 19h30


OPENING 07.05.10 : LE PERVERSIONISME - CURATED BY LUIS NIETO - 07.05 > 19.06.10



galerie kamchatka
23, rue charles V 75004 Paris




07.05.10 : VERNISSAGE / OPENING : LE PERVERSIONISME (18H-21H)                                             


LE PERVERSIONISME CURATEUR : LUIS NIETO.
MARCEL FLORES / MANUEL YAMAMOTO / JOSE MORALES / DARIO GOMEZ / NELSON DELAROSA
07.05.2010 > 19.06.2010

La galerie Kamchatka est heureuse d'annoncer l'exposition LE PERVERSIONISME présentée par Luis Nieto.
Pour sa première exposition personnelle à la galerie, Luis Nieto a choisi d'intervenir en tant que curateur. Il présente içi une sélection d'oeuvres d'artistes perversionistes : Marcel Flores, Manuel Yamamoto, Jose Morales, Dario Gomez et Nelson Delarosa ; et le documentaire qu'il a réalisé sur l'histoire du Perversionisme.

PROJECTIONS le vendredi 7 mai 2010 en présence de Luis Nieto à 19h et 20h.
Durée : 30 minutes.


Introduction : LE PERVERSIONISME

Le Perversionisme est un mouvement artistique clandestin né au début des années 80 en Amérique du Sud et librement inspiré du livre "El Perversionismo" de Francisco Flores.
Malgré son manque de reconnaissance actuel, Francisco Flores est l'une des plus fortes influences contemporaines sur la scène artistique underground sud américaine. Il représente l'axe intellectuel du mouvement perversioniste.
Son fils Marcel Flores est aujourd'hui un membre majeur du courant perversioniste.





Malgré son manque de reconnaissance internationale, Francisco Flores constitue l’une des références les plus importantes de la scène artistique underground sud américaine. Il représente l’axe intellectuel du mouvement Perversioniste.
«Le Perversionisme» est sans doute un mot méconnu par la plupart des gens. En effet, étant un mouvement clandestin, et totalement hors la loi, de fortes influences politiques exercées sur la scène intellectuelle ont réussi à le faire disparaître de l’histoire des sciences humaines. 
Il est temps de mettre en lumière, et de rendre hommage à tous ceux qui, à mon avis, constituent aujourd’hui un véritable mouvement artistique hors norme et marginal, aux artistes sans aucune concession vis à vis des attentes de la scène contemporaine, et surtout sans aucune prétention de reconnaissance sociale ou économique.
C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai décidé d’en parler aujourd’hui, même si, pour des soucis de sécurité, j’ai demandé, pour ce documentaire, à être un témoin anonyme.
Mais pour commencer à parler du perversionisme, il faut commencer par parler de Francisco Flores qui pose la première pierre de ce mouvement avec un ouvrage philosophique intitulé «El perversionismo ». Il y invite l’humain à surréaliser sa propre perversion intrinsèque pour la sublimer a travers des « tentatives ». 

Un collectionneur anonyme
in LE PERVERSIONISME, documentaire de Luis Nieto.




   









Extraits du livre «El Perversionismo» de Francisco Flores
première édition : 1969  ( traduction Chonchita Fernandez )

M. Dieulangage

«Le réel est là, ici et partout. L’homme a une approche limitée par ses sens à cette réalité. D’une façon imaginaire-tangible seulement une partie de la réalité existe pour l’homme. Mais d’une façon symbolique (avec le langage) tout est susceptible d’exister. Par exemple, en prononçant le mot «tout», je fais un ensemble qui contient toutes les choses, même celles qui n’existent pas en tant qu’image et aussi le néant, «rien». Ce paradoxe dans la logique du langage est ce que j’appelle le perversionisme, technique qui est propre au langage. Créateur et destructeur à la fois, caractéristique principale de dieu. Le langage est donc comme dieu: tout et rien; loi qui est au dessus des hommes. Néanmoins, l’homme est le seul être capable de maîtriser le langage. homme-langage(dieu)-homme. Qui maîtrise qui?

Il est bien connu que le langage est une force et une structure qui dépasse l’homme, pourtant, après tout ce temps vécu ensemble, l’homme a réussi (même si c’est d’une façon maladroite) à maîtriser le langage. Tellement naïf d’avoir mis le mot déification dans le dictionnaire, et le verbe naître conjugué au futur de la première personne dans le Bescherelle (manuel officiel de la conjugaison de la langue française) , tout cela sans se rendre compte.»

Contrôle total des sphincters

«Lors de ma démonstration au monde en 1932 que l’œuf fut avant la poule (réponse qui par ailleurs m’a valu le prix de la «lucidité» accordé par le Ministère de la Culture d’Uruguay) j’ai réalisé que l’humanité était déjà arrivée à un stade très supérieur de pensée, et surtout, très proche de la réalité et de la vérité. Depuis ce jour là, j’ai dédié ma vie à donner aux hommes les armes pour se battre contre dieu. Mais aujourd’hui, je découvre avec une ridicule tristesse et résignation, qu’il ne s’agissait que d’une lutte autodestructrice, car l’homme a toujours été à la place de dieu[...] ce stade dieu se manifeste d’une façon plus évidente chez les constipés et les hommes sans visage tels que Leopold Bloom et Cristophe Colomb[...] ainsi le cercle de l’évolution se ferme comme un chien qui a réussi à se mordre la queue : (voir fig. 15)[...]»

La pâte-à-modélangage

«Tous les pères du monde ont eu des pères eux aussi, sauf un : Dieu. Lui est une autre version du père, une sorte de bâtard qui est la loi suprême, qui vient de nulle part parce qu’il est la cause première, le langage. Une matière prime rigidement souple, follement sage ; une loi qui est au dessus de tout, aussi puissante qu’elle peut se détruire et recréer elle même, sinistrement pervertie car elle peut se reconnaître, mais aussi se renier en tant que loi,  cela : «pâte-à-modélangage»* voir fig.22»

Dieu pervers

[...] si tout est relatif à l’homme, et l’homme est la mesure de toute chose (prémisse majeur) or je suis un homme (prémisse mineur), donc j’intitule (avec un mot du langage propre aux hommes) ceci «axiome»: «puisque personne n’a vu mon visage, je ne suis qu’un mot : «Flores», un mot fait de pur langage qui est «dieu».
Après avoir tué Dieu, il faut bien l’enterrer et pour cela il ne suffit pas d’une maîtrise du langage. Il nous faut un contrôle complètement inconscient des sphincters et aussi pouvoir inventer un langage. Voici mon premier pas pour une nouvelle surhumanité : «el perversionismo»








Découvrez l'étrange histoire du mouvement perversioniste
décryptée par Luis Nieto dans son documentaire :
LE PERVERSIONISME...

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Pour plus d'informations : www.kamchatka.fr ou http://kamchatka-artblog.blogspot.com 
La galerie est ouverte du mercredi au samedi de 14h à 19h30
Contact : Gaetan Loppion [ 01.42.71.22.59 - 06.76.45.79.30 - contact@kamchatka.fr ]

2010/03/13

HYBRID TERRITORIES - OPENING 20.03.10 (> 01.05.10)

galerie kamchatka
23, rue charles V 75004 Paris


20.03.10 : VERNISSAGE / OPENING : HYBRID TERRITORIES (16H-21H)                                                          
                            

HYBRID TERRITORIES
JOAN AYRTON / GRÉGORY CHATONSKY / BAS ZOONTJENS
20.03.2010 > 01.05.2010 - VERNISSAGE : 20.03.10

La galerie Kamchatka est heureuse d’annoncer l’exposition HYBRID TERRITORIES qui regroupe les travaux de Joan Ayrton (artiste de la galerie) et de deux artistes invités : Grégory Chatonsky (galerie Poller, Frankfurt - New York) et Bas Zoontjens (galerie Cokkie Snoei, Rotterdam) autour d’une intention d’invention du paysage.
Tous trois créent à travers les oeuvres présentées des paysages et territoires fictifs. Le paysage s’oppose à la nature en cela qu’il est un point de vue, un point précis d’où part le regard, un simple pas de côté modifie et altère notre perception d’un espace, donnant à voir tout autre chose. A l’heure où l’homme est décidé à sauver la nature et la terre, rejetant deux degrés supplémentaires au thermomètre, nous pouvons nous interroger sur la manière choisie ou non d’agencer les territoires et paysages. Aux frontières des zones rurales et urbaines, on trouve des espaces étranges et difficiles à définir. On y ronge le sauvage pour y planter ce qui ne passe plus en ville : zones commerciales et industrielles, échangeurs routiers, parkings, etc...
Ces espaces hybrides s’étendent depuis longtemps, le paysage agencé et maîtrisé dans un but fonctionnel et utilitariste. L’anthropisation - transformation d’espaces ou de milieux naturels sous l’action de l’homme - est inhérente à notre présence, l’idée de Wilderness, un espace naturel préservé à tout prix, interdit à l’activité humaine, est une utopie réalisée - tous les pays ont créés des concepts de réserves et parcs naturels - mais incomplète puisqu’elle ne peut être que temporaire. L’idée romantique d’une nature vierge et primaire ne fait pas le poids face à l’utilisation pragmatique de ses ressources et le risque constant de destruction volontaire ou accidentelle.
Deux notions s’affrontent : contrôler et régenter tel le démiurge conscient de son pouvoir et sûr de son droit ou, être le strict gardien de ce qui peut être préserver, le conservateur des vestiges naturels encore intacts, John Muir face à la vallée de Yosemite.
Le terme hybride nous renvoit également à l’altération humaine de la nature ; hybrida, en latin, définit simplement le croisement d’un cochon et d’un sanglier. C’est à travers son étymologie grecque que l’on retrouve le sens moral du mot : L’hybris étant considérée dans la mythologie comme la faute humaine ou divine de démesure, de dépassement de la limite. Dans le code moral antique, prémice de la morale chrétienne, elle est punie par la Némesis, vengeance divine destinée à rétablir l’équilibre naturel des choses.
On retrouve cette dualité dans les oeuvres de Joan Ayrton, Grégory Chatonsky et Bas Zoontjens, elles révèlent une nature et des paysages altérés, transformés d’où poignent un malaise, un sentiment étrange de désolation. Ils nous montrent des territoires hybrides, à portée de Nemesis.

Joan Ayrton, présente des oeuvres récentes de la série «Iridescant Landscape» (acrylique sur papier, 2009-2010). Dans cette série, l’utilisation de couleurs iridescantes révèle des paysages denses et complexes où la ligne d’horizon toujours présente apparaît selon l’angle de vue. «Graphite» (graphite sur bois, 2009) évoque un paysage de nuit dont la ligne d’horizon apparaît ou non selon les reflets du graphite.

«The road» (photographie, 2009), de Grégory Chatonsky dévoile des bords de route où des arbres calcinés s’entremêlent et surgissent d’une nuit d’encre. L’enchevêtrement des branches grises et mates ne nous permet pas réellement de distinguer s’il s’agit de bois ou de matériaux manufacturés détruits. Grégory Chatonsky présente également au sous sol de la galerie, une installation vidéo «The Forest» (2009), un long traveling à travers les cimes d’une forêt numérique. Il s’agit en réalité d’images en 3D créées automtiquement à partir de données récupérées sur internet.

Bas Zoontjens qui expose pour la première fois en France, présente une série de peintures sur bois de petits et moyens formats. Ses peintures fragiles inventent un monde d’architectures utopistes, évoquant un futur possible pour l’humanité. Avec très peu de moyens, il nous plonge dans un univers irréel et atemporel mêlant formes géométriques et constructions d’espaces en ruine.




 


Nous serons heureux de vous recevoir à l'occasion du vernissage de l'exposition
le samedi 20 mars 2010 à partir de 16h (en présence des artistes).HYBRID TERRITORIES
exposition du samedi 20 mars 2010 au samedi 1er mai 2010.

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La galerie est ouverte du mercredi au samedi de 14h à 19h30
Contact : Gaetan Loppion [ 01.42.71.22.59 - 06.76.45.79.30 - contact@kamchatka.fr ]

2010/01/28

LETTRES A ELISE OCCPUPATION #01 / COLLECTIF ANONYME 21.01 > 24.01.10




LETTRES A ELISE, installation présentée à la galerie Kamchatka par le Collectif Anonyme du 21 au 24 janvier est une œuvre éphémère composée de plusieurs mètres cube de sacs poubelles disposés en tas. Le titre sert de courte explication, il s'agit d'une multitude de lettres d'amour à la belle Elise, récupérées, amassées par le collectif depuis 5 ans : les leurs, celles d'illustres inconnus, bref une multitude de courriers froissés comme autant de déclarations et brouillons mis de côté, jetées ou en attente. Une collection d'actes manqués. Notre curiosité restera insatisfaite et le secret bien gardé, les sacs poubelle scellés et opaques ne révélant rien du contenu. Une seule lettre est visible, l'ultime, celle de la rupture

2010/01/23

TOTALLY MATERIAL, FORMS AND INCLUSIONS - Martin MC NULTY - 29.01.10 > 15.03.10


galerie kamchatka
23, rue charles V 75004 Paris
www.kamchatka.fr



Pour sa première exposition personnelle à la galerie Kamchatka, Martin Mc Nulty nous présente une série de dessins sur papier "Raised Forms", et une sélection de peintures et d'inclusions.

Nous serons heureux de vous recevoir à l'occasion du vernissage de l'exposition
le vendredi 29 janvier 2010 à partir de 17h.

TOTALLY MATERIAL, FORMS AND INCLUSIONS
exposition du vendredi 29 janvier 2010 au samedi 13 mars 2010.



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Pour plus d'informations : www.kamchatka.fr ou http://kamchatka-artblog.blogspot.com
La galerie est ouverte du mercredi au samedi de 14h à 19h30
Contact : Gaetan Loppion [ 01.42.71.22.59 - 06.76.45.79.30 - contact@kamchatka.fr ]


2009/12/27

Kamchatka vous souhaite de joyeuses fêtes...

Image : "Love me do", Taka Kagitomi, video, 2007.


La galerie Kamchatka vous présente ses meilleurs voeux pour l'année 2010, nous sommes fermés du 23 décembre 2009 au 5 janvier 2010.


Programme 2010 :
Jusqu'au 16 janvier 2010 : Group Show #002
Du 29 janvier au 15 mars 2010 : Martin Mc Nulty
Du 20 mars au 2 mai : Hybrid territories : Joan Ayrton, Grégory Chatonsky, Bas Zoontjens.
Du 7 mai au 19 juin : El Perversionismo, curateur : Nieto
Du 23 juin au 18 juillet : carte blanche à la MJC

2009/11/25

GROUP SHOW #002 - 28.11.09 > 16.01.10
























2009/10/15

galerie Kamchatka at SLICK - 23.10.09 > 26











Galerie Kamchatka is delighted to announce its participation in SLICK 2009 at the 104.
We will be displaying works by Joan Ayrton, Christoph Bucher, Raphaël Denis and a conference by Nieto. 

galerie Kamchatka - booth F02

SLICK
LE 104 - 104, rue d'Aubervilliers 75019 PARIS

23.10.2009 > 26.10.2009

paintings and photographs by JOAN AYRTON
paintings by CHRISTOPH BUCHER
photographs by RAPHAEL DENIS
conference by NIETO at Room 200 _ Friday, 23 october 2009 _ 7 P.M.
 

More info : www.slick-paris.com  


galerie Kamchatka | 23, rue Charles V - 75004 Paris
du mardi au samedi de 14h à 19h30 et sur rendez-vous
Métro > St-Paul • Bastille • Sully-Morland
mail : info@kamchatka.fr | www.kamchatka.fr
Tél. : +33 1 42 71 22 59 | Fax : +33 9 74 58 22 59

2009/10/03

Newsletter OCTOBRE 09 galerie kamchatka



galerie kamchatka
23, rue charles V - 75004 Paris



  



Chers amis,
la galerie Kamchatka est heureuse de vous annoncer son actualité du mois d'octobre.

A la galerie :

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> 17.10.09 : La disparition des corps, Rachel Labastie, Nicolas Delprat.
Commissariat d'exposition : Christian Alandete.









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20.10.09 > 03.10.09 : Group Show #002 avec Collectif Anonyme, Les Graphiquants, Taka Kagitomi, Adrien Lécuru, Martin Mc Nulty, Liza Nguyen, Nieto, Renata Rizck.
Pendant SLICK, la galerie est ouverte sur rendez vous et présenté une sélection d'oeuvres des artistes de la galerie.














** Carnet, collectif anonyme, 2007 et DMZ, Liza Nguyen, 2005.


Hors les murs :


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23.10.09 > 26.10.09 : SLICK 09, Joan Ayrton, Christoph Bucher, Raphaël Denis.

Le CentQuatre, 104, rue d'Aubervilliers - 5, rue Curial, 75019 Paris
Kamchatka pour sa première participation à Slick présentera sur son stand :
Vacarme, nouvelle série de peintures sur papier de Joan Ayrton
Wood, série de peintures de Christoph Bucher
Raphaël Denis, photographies.
+ conférence organisée par NIETO : vendredi 23.10.09 à 19h. Salle de conférence, 104.
+ performance du Collectif Anonyme le soir du vernissage.














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TAKA KAGITOMI



> 18.10.09 : Geschwindigkeit, exposition collective, Kokerei Hansa, Dortmund, Allemagne.













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LIZA NGUYEN



> 12.2009 : résidence de 6 mois à Tel Aviv, Israël.
Résidence organisée par Goethe Institut Tel AvivNRW Kunststiftung, Cary et Dan Bronner Foundation.




2009/08/25

LA DISPARITION DES CORPS - Rachel Labastie, Nicolas Delprat - du 8.09.09 au 17.10.09



La galerie Kamchatka présente la première exposition commune de Rachel Labastie et Nicolas Delprat.

LA DISPARITION DES CORPS, exposition du mardi 8 septembre au samedi 17 octobre 2009.
Commissariat d'exposition : Christian Alandete.



























La disparition des corps

Le XXème siècle aura été marqué par une transformation radicale de « l’art de la guerre », opposant à la stratégie du combat militaire, l’extermination génocidaire des populations civiles. L’élimination programmée du peuple juif par le régime nazi, le massacre du peuple arménien par l’empire ottoman, comme celui des tutsis au Rwanda ou des bosniaques de Serbie ont, chacun à leur manière, repoussé les limites du concept d’humanité et l’imaginaire de la barbarie. Loin de se contenter de tenter de décimer des populations entières, les exactions ont aussi consisté à faire disparaître les corps, dans une vaine tentative d’effacer les traces des horreurs commises. L’exhumation des corps (ou ce qu’il en reste) et leur identification restait alors le seul moyen de rendre « réel » ce que la conscience humaine ne pouvait concevoir. A l’image des corps décharnés, entassés derrière les barbelés des camps de concentration s’est substitué celles des populations parquées derrière les grillages des camps de rétention. Dans le troisième volume de son ouvrage « Homo Sacer », titré « Ce qui reste d’Auschwitz : l’archive et le témoin », le philosophe italien Giorgio Agemben pointe ce qui aujourd’hui semble être un nouvel « état d’exception généralisé » qui justifie au nom d’une obsession sécuritaire, des formes, certes moins radicales mais non moins iniques, d’exterminations physiques mais aussi psychologiques.

Le travail de Rachel Labastie comme de Nicolas Delprat, témoigne de manière indirecte d’un certain état du monde dans lequel l’individu est physiquement absent et cependant particulièrement perceptible. S’il y a des couples d’artistes qui choisissent d’unir leurs forces pour produire une œuvre commune, d’autres tracent des voies distinctes, empruntant des routes parallèles qui peuvent par moments se croiser. Partenaires dans la vie, les deux artistes développent depuis plusieurs années des œuvres portant sur des sujets en apparence éloignés, formulées pour chacun avec son propre vocabulaire. Pourtant, le travail de l’un trouve des résonances dans celui de l’autre dès lors qu’il est mis en relation. Ce dialogue, pour partie lié à leur proximité, trouve sa pleine réalisation dans une même approche physique de la matière qui, paradoxalement, prend sa source dans une interrogation sur des formes particulièrement immatérielles : le saisissement de la lumière d’un côté, les formes alternatives de spiritualités de l’autre.

Si le corps n’est jamais figuré, ni chez l’un, ni chez l’autre, il en est pourtant un des sujets centraux. L’univers des toiles de Nicolas Delprat dépeint des géographies à la fois hyperréalistes et totalement fantasmées dans lesquelles l’individu ne subsiste que par les signes lumineux qu’il semble émettre. Paysages désertés, appartements abandonnés, installations lumineuses, les motifs reproduits sur la toile témoignent d’une expérience physique de l’espace où toute présence humaine est nécessairement hors champ.

De son côté, Rachel Labastie produit des installations dans lesquelles le corps est potentiellement contraint ou mis à distance, sans jamais être matérialisé. Dans une de ses premières œuvres pourtant, elle approchait de manière plus directe sa représentation pour mieux s’en éloigner, tentant de saisir dans un brouillard de fumée la projection d’un corps, devenu volatile et insaisissable (sculpture, 1999). Dans sa récente série d’« Entraves », elle répertorie les instruments de la contrainte, reproduisant en fine porcelaine blanche les fers des esclaves, transformés en singuliers trophées d’un passé coloniale où coexistaient les hommes libres et ceux privés de droits. Sa réactualisation, sous une forme à la fois séduisante et néanmoins bien fragile, rappelle la permanence d’un esclavage dit « moderne » dans laquelle la femme est restée la principale victime. Ses dernières pièces reproduisent, à l’échelle, des cerveaux en paraffine blanche, accumulées comme dans une sépulture contemporaine de la pensée. Utilisant la matière même qui enveloppe l’organe, elle met à nu cette partie du corps qui enregistre et traite l’information extérieure comme notre propre histoire. Véritable réceptacle des traumas, le cerveau reste le dernier rempart contre l’aliénation dans le même temps qu’il fait l’objet d’un commerce généralisé. Du « temps de cerveaux disponible », vendu aux annonceurs par la télévision commerciale, à la « fuite des cerveaux », comme nouveau modèle des flux migratoires encouragés par les grandes puissances - dans une politique d’immigration « choisie » - le contrôle des corps a basculé vers une manipulation organisée des esprits.

Le scénario imaginé dès 1948 par Georges Orwell dans son récit d’anticipation « 1984 » semble aujourd’hui plus loin de la Science Fiction que de la réalité. La « police de la pensée » a évidemment pris une forme beaucoup plus subtile dans une société du spectacle généralisé qui libère l’esprit pour mieux le contrôler.

A sa manière, Nicolas Delprat emprunte aussi au registre de la science fiction, des images rémanentes, ancrées dans l’inconscient collectif. Dans la série des « Zones », il décline un même motif de grillage qui vient placer le spectateur dans une position ambiguë, à la fois attiré par les jeux de lumière en arrière-plan des tableaux et maintenu à distance. En choisissant des formats proches de l’échelle 1, il le fait plonger au cœur de cette hyper-réalité sans qu’il puisse savoir de quel côté du camp il se trouve. Si l’on perçoit un imaginaire de référence qui trouve sa source dans les grands récits d’anticipation, on est cependant aussi pris au piège de l’histoire de ces frontières arbitraires qui se déplacent au gré des conflits, plongeant des populations entières dans des exils forcés. Pour autant, c’est au-delà de l’image que les tableaux trouvent leur pertinence, dans un aller-retour entre figuration et abstraction. Comme chez Rothko, le motif ne semble qu’un prétexte de représentation qui permettrait de s’adresser directement à l’inconscient jungien, stimulé par la matière vibrante de sa peinture.

Dans « Naissance de la tragédie » Nietsche définit la tragédie grecque comme la forme artistique qui a su réunir un temps les deux grandes forces jusque-là opposées de l’appolinien et du dyonisiaque (l’un représentant l’ordre, la raison, le rêve et son interprétation, l’autre l’instinct primitif et les forces naturelles). De la même manière, les travaux de Rachel Labastie et Nicolas Delprat conjuguent des forces contraires en décrivant sous des formes séduisantes des réalités obscures. Par cette mise à distance, ils échappent à toute lecture monolithique en maintenant le trouble entre une critique de la société contemporaine et la mémoire de son passé répété.

Christian Alandete
(commissaire d'exposition indépendant)


* Rachel Labastie est représentée par la galerie LA BANK.