2010/03/13

HYBRID TERRITORIES - OPENING 20.03.10 (> 01.05.10)

galerie kamchatka
23, rue charles V 75004 Paris


20.03.10 : VERNISSAGE / OPENING : HYBRID TERRITORIES (16H-21H)                                                          
                            

HYBRID TERRITORIES
JOAN AYRTON / GRÉGORY CHATONSKY / BAS ZOONTJENS
20.03.2010 > 01.05.2010 - VERNISSAGE : 20.03.10

La galerie Kamchatka est heureuse d’annoncer l’exposition HYBRID TERRITORIES qui regroupe les travaux de Joan Ayrton (artiste de la galerie) et de deux artistes invités : Grégory Chatonsky (galerie Poller, Frankfurt - New York) et Bas Zoontjens (galerie Cokkie Snoei, Rotterdam) autour d’une intention d’invention du paysage.
Tous trois créent à travers les oeuvres présentées des paysages et territoires fictifs. Le paysage s’oppose à la nature en cela qu’il est un point de vue, un point précis d’où part le regard, un simple pas de côté modifie et altère notre perception d’un espace, donnant à voir tout autre chose. A l’heure où l’homme est décidé à sauver la nature et la terre, rejetant deux degrés supplémentaires au thermomètre, nous pouvons nous interroger sur la manière choisie ou non d’agencer les territoires et paysages. Aux frontières des zones rurales et urbaines, on trouve des espaces étranges et difficiles à définir. On y ronge le sauvage pour y planter ce qui ne passe plus en ville : zones commerciales et industrielles, échangeurs routiers, parkings, etc...
Ces espaces hybrides s’étendent depuis longtemps, le paysage agencé et maîtrisé dans un but fonctionnel et utilitariste. L’anthropisation - transformation d’espaces ou de milieux naturels sous l’action de l’homme - est inhérente à notre présence, l’idée de Wilderness, un espace naturel préservé à tout prix, interdit à l’activité humaine, est une utopie réalisée - tous les pays ont créés des concepts de réserves et parcs naturels - mais incomplète puisqu’elle ne peut être que temporaire. L’idée romantique d’une nature vierge et primaire ne fait pas le poids face à l’utilisation pragmatique de ses ressources et le risque constant de destruction volontaire ou accidentelle.
Deux notions s’affrontent : contrôler et régenter tel le démiurge conscient de son pouvoir et sûr de son droit ou, être le strict gardien de ce qui peut être préserver, le conservateur des vestiges naturels encore intacts, John Muir face à la vallée de Yosemite.
Le terme hybride nous renvoit également à l’altération humaine de la nature ; hybrida, en latin, définit simplement le croisement d’un cochon et d’un sanglier. C’est à travers son étymologie grecque que l’on retrouve le sens moral du mot : L’hybris étant considérée dans la mythologie comme la faute humaine ou divine de démesure, de dépassement de la limite. Dans le code moral antique, prémice de la morale chrétienne, elle est punie par la Némesis, vengeance divine destinée à rétablir l’équilibre naturel des choses.
On retrouve cette dualité dans les oeuvres de Joan Ayrton, Grégory Chatonsky et Bas Zoontjens, elles révèlent une nature et des paysages altérés, transformés d’où poignent un malaise, un sentiment étrange de désolation. Ils nous montrent des territoires hybrides, à portée de Nemesis.

Joan Ayrton, présente des oeuvres récentes de la série «Iridescant Landscape» (acrylique sur papier, 2009-2010). Dans cette série, l’utilisation de couleurs iridescantes révèle des paysages denses et complexes où la ligne d’horizon toujours présente apparaît selon l’angle de vue. «Graphite» (graphite sur bois, 2009) évoque un paysage de nuit dont la ligne d’horizon apparaît ou non selon les reflets du graphite.

«The road» (photographie, 2009), de Grégory Chatonsky dévoile des bords de route où des arbres calcinés s’entremêlent et surgissent d’une nuit d’encre. L’enchevêtrement des branches grises et mates ne nous permet pas réellement de distinguer s’il s’agit de bois ou de matériaux manufacturés détruits. Grégory Chatonsky présente également au sous sol de la galerie, une installation vidéo «The Forest» (2009), un long traveling à travers les cimes d’une forêt numérique. Il s’agit en réalité d’images en 3D créées automtiquement à partir de données récupérées sur internet.

Bas Zoontjens qui expose pour la première fois en France, présente une série de peintures sur bois de petits et moyens formats. Ses peintures fragiles inventent un monde d’architectures utopistes, évoquant un futur possible pour l’humanité. Avec très peu de moyens, il nous plonge dans un univers irréel et atemporel mêlant formes géométriques et constructions d’espaces en ruine.




 


Nous serons heureux de vous recevoir à l'occasion du vernissage de l'exposition
le samedi 20 mars 2010 à partir de 16h (en présence des artistes).HYBRID TERRITORIES
exposition du samedi 20 mars 2010 au samedi 1er mai 2010.

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La galerie est ouverte du mercredi au samedi de 14h à 19h30
Contact : Gaetan Loppion [ 01.42.71.22.59 - 06.76.45.79.30 - contact@kamchatka.fr ]

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